Dès le début de cette deuxième grossesse, je me suis retrouvée face à un questionnement existentiel : j’ai adoré mon premier accouchement, au point de dire au Breton que je recommençais quand il voulait juste après l’expulsion.
Pour ce premier accouchement, j’étais parti dans l’optique de ne pas me priver de la péridurale et je l’ai demandé quand la fatigue à commencer à être trop forte. Ça m’a permis d’être très sereine pour accueillir FeuFolet.
D’un autre côté, je me dit que vu la facilité de ce premier accouchement, j’aurais peut-être pu m’en passer … alors que faire pour ce deuxième? privilégier la sécurité d’une naissance sous péridurale, en terrain connu après mon aîné, ou au contraire essayer de me dépasser et donc de m’en passer?
J’ai donc discuter avec la sage-femme d’une préparation à l’accouchement dans une optique sans péridurale, sans m’ôter la possibilité d’y avoir recourt selon les circonstances … mais parfois, je doute de ce choix …
Il y a deux choses qui m’effraie dans l’accouchement sans analgésique : autant je pense pouvoir gérer la douleur des contractions pendant la dilatation du col, autant le passage dans le bassin, la douleur de l’expulsion et la phase de désespérance qui l’accompagne m’inquiète plus …
Autre chose, l’avantage de la péridurale lorsqu’elle est posée, c’est que tout est en place en cas de complications. Et quand on côtoie le milieu médical depuis sa plus tendre enfance, on en connaît un rayon en matière de complications possibles …
Comme pour mon premier accouchement, j’ai eu envie de trouver du réconfort dans les livres. Pour mon premier, je m’étais plus focalisé sur l’allaitement et l’après accouchement.
Ce coup-ci, je me suis tournée vers la livre de Maïtie TRELAÜN : « j’accouche bientôt, que faire de la douleur? ». J’en avais vu des échos positifs sur le blog de WaityLily, tandis que MarieandPMA était plus mesurée.
Pour ma part, autant, j’ai beaucoup aimé la première moitié du bouquin qui explique bien le travail physiologique de l’accouchement, le rôle des différentes hormones, les différentes phases et quelques clefs pour les appréhender, autant, j’ai eu plus de mal avec la suite …
À partir du chapitre 6, elle aborde la péridurale, tout d’abord en disant qu’elle n’est pas fondamentalement contre, mais tout au long du chapitre, elle va égrainer des petites phrases que je trouve assez moralisatrices et culpabilisatrices …
Dès le début même du chapitre en fait, puisqu’elle termine sont deuxième paragraphe en mettant en question l’innocuité de la péridurale sur le lien mère-enfant, allez, ça, c’est fait ! Et de nombreux arguments émaillant sa théorie suivront. Bon, elle parle surtout du court circuitage des échanges hormonaux physiologiques au cours de l’accouchement lorsqu’il y a utilisation d’ocytocine de synthèse, mais quand même …
Surtout qu’il y a un chapitre sur « la manière dont l’enfant ressent sa naissance – aka plus passivement s’il y a anesthésie – influt sur la manière dont il appréhendera sa vie« , bam, de nouveau dans les dents !!! Mauvaise mère qui a choisit la péridurale, tu pénalise ton enfant dès son début dans la vie …
Le chapitre Paroles de parents m’a franchement donner des impressions de propagandes alors je l’ai sauté. De même que celui sur le vécu de la césarienne – qui n’est pas mon cas pour l’instant – ne m’a pas été très utile.
Le dernier chapitre sur le Devenir mère, même si dès le début elle précise bien que c’est sa réflexion et son cheminement, était un peu trop ésotérique pour moi.
Bref, une lecture en demi-teinte, qui finalement ne m’aide pas beaucoup dans mon questionnement … mais qui m’a quand même permis de mettre le doigt sur mes angoisses vis à vis d’un accouchement sans péridurale et d’en parler avec ma sage-femme lors de la préparation.